Un président, à quoi ça sert ? Partie 1
La hiérarchie militaire semble avoir oublié qu’à l’origine elle a pris le pouvoir pour édifier l’Etat algérien.
La hiérarchie militaire semble avoir oublié qu’à l’origine elle a pris le pouvoir pour édifier l’Etat algérien.
Pour qualifier un mouvement populaire de « révolution », il est admis que doit être constaté une profonde rupture dont les signes probants sont la mise à bas des institutions.
Bouteflika est finalement tombé après une mobilisation sans précédent du peuple algérien. Cet événement est loin de répondre aux aspirations des Algériens.
La protestation populaire de très grande ampleur qui a gagné toute l’Algérie a rendu caduc le levier de la peur dont disposait la police secrète.
Depuis avril 2013, c’est un cabinet clandestin qui gère le pays en lieu et place du chef de l’Etat. Cette vérité est essentielle pour comprendre toute la série d’événements qui ont conduit à la situation actuelle.
Mais parler de Bouteflika c’est comme parler d’un personnage de fiction. Il aurait dû après avoir entendu les vociférations de millions de ses concitoyens s’adresser à eux par le biais d’une allocution télévisée.
En rejetant le 5e mandat, les Algériens rejettent le régime dans sa globalité. Ils savent que Bouteflika a été ramené par les généraux et que c’est grâce à eux qu’il s’est maintenu au pouvoir.